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Liv Tyler .... and let die
DANS GUNS 1748, ELLE FAIT MOUCHE EN PLEIN COEUR DU GENTLEMAN DETROUSSEUR MACLEANE, MOUCHE QU'ELLE PORTE AVEC CETTE GRÂCE MILLE FOIS VANTEE DEPUIS BEAUTE' VOLEE. DE TOUTE FAÇON, QUE LIV JOUE DE L'ESCOPETTE EN ROBE À FALBALAS, QU'ELLE REGARDE LES METEORITES DEGRINGOLER OU QU'ELLE EVISCÈRE DU POISSON, ELLE ILLUMINE L'ÉCRAN DE CE VISAGE QUI NE DOIT RIEN, MAIS ABSOLUMENT RIEN À SON CÉLÈBRE ROCKER DE PERE STEVEN TYLER. ET C'EST TANT MIEUX.

A la voir ondoyer sereinement dans les mètres de taffetas et de satin, l'oeil mi-soie ml-feu et la moue pro metteuse, on comprend sans peine que Jonny Lee Miller, alias Macleane, ci-devant aristo de la cambriole, défaille d'amour pour Liv Tyler, alias Lady Rebecca dans Guns I 748. Jake Scott a beau prétendre qu'il voulait juste une actrice naturelle et instinctive, dépourvue d'afféterie, pour jouer Rebecca, on le soupçonne de l'avoir choisie parce qu'elle est, aussi, tout simplement et lumineusement belle. Cette beauté qui transcende l'écran et trucide les coeurs du haut de ses cent quatre-vingts centimètres, a pourtant eu une enfance en forme de fable pour petite fille moche. D'abord, quand elle était petite, Liv était vraiment petite.Et affligée d'un appareil dentaire, d'une permanente, de rondeurs mal placées, d'un visage ingrat, de mains et de pieds démesurés.Bref, "j'étais affreuse". Ce qui ne l'empêchait pas d'avoir les neurones en face des trous. Dans les années 80, elle croit mordicus que non seulement Bebe BuelI, top-model de son état, est sa mère, mals aussi que la rock-star que voilà, nommée Todd Rundgren, est son père.
C'est d'ailleurs pour ça qu'elle s'appelle Liv Rundgren. Or, un jour de 1986, après un concert d'Aerosmith, Liv rencontre dans les loges Steven Tyler, ex notoire de Bebe, et sa fille Mia.Qui a l'air d'être le sosie de Liv.Après phosphoration, celle-ci en déduit que c'est louche et cuisine sa mère qui lui avoue que Tyler est bien son paternel. Liv a alors 9 ans. Trois ans plus tard, elle prend le nom de son père et l'an née suivante, elle gagne en hauteur ce qu'elle perd en cir conférence. C'est ainsi qu'à 15 ans, la gamine culmine déjà à 1,80 m, avec des attributs à déclencher les foudres de la censure. Par conséquent, elle se retrouve en train de van ter les mérites d'un shampooing dans une pub japonaise, ainsi que le confort des jean's Bongo au Venezuela. Au bout d'un an, Liv décide que ça va bien comme ça et envi sage une carrière d'actrice. Nous sommes en 1994, il fait plutôt beau et Liv Tyler, les mains moites, lit une scène de Heovy sous l'oeil intéressé de james Mangold, le réalisa teur, qui a aussitôt une révélation Caille, la petite ser veuse, ce sera elle, point. Trois semaines après, c'est au tour de Bruce Beresford, en quête d'une leune actrice pour Suent fou, de tomber sous le charme évident de la demoiselle :11 lui confie illico le rôle de la machiavélique Sylvie. Pendant que James Mangold repousse la date du tournage de Heovy pour permettre à Liv de tourner le Beresford, le jeune fille est contactée pour jouer dans «Crazy», le clip d'Aerosmith, aux côtés d'Alicia Silverstone. Steven Tyler, leader du groupe, mis au courant du projet par le réalisateur du clip, en a les màchoires qui se décro chent Liv raconte "Il ne S'était pas rendu compte que la gamine que avais ete avait beaucoup changé !". La chose crève pourtant autant les yeux que l'écran, et l'heure de la consécration va bientôt sonner. Des snips et des cia Ps .
Avant ce faste événement, en 1995, Allan Moyle embauche la jeune star dans Empire Records et lui fait jouer, en gros, une accro au speed employée chez un dis quaire, qui se jette à la tête d'une rock-star sur le retour sur fond de musique beuglante. Elle en a encore les tym pans qui sonnent façon Big Ben quand elle enchaîne avec Thot thing you do !, de Tom Han ks, dans lequel elle inter prète Faye... la petite amie du chanteur des Wonders, un groupe rock des années 60. Là-dessus, il maestro Bernardo Bertolucci l'embarque en Italie et elle devient Lucy, une adolescente hautement sensuelle qui boule verse, le temps d'un été torréfié par le soleil, une com munauté d'artiste réfugiés en Toscane. Au festival de Cannes cru 1996, où Beauté volée est présenté, on ne parle que d'elle, les paparazzi la traquent sans répit et les journalistes font antichambre dans le hall du Carlton. C'est la gloire, la vraie. Après Inventlng the Abbotts, de Pat O'Connor, inédit en France en dépit de jolies rumeurs, elle apparaît trois secondes à un guichet dans le U-turn d'Oliver Stone, et pas du tout dans Tout le monde diti love you, de Woody Allen, sa scène ayant fini en copeaux dans la poubelle de la salle de montage, ce qui lui vaut une lettre d'excuse de Woody Allen himself Cookie's rortune de Robert Aîtman et Armageddon de Michael Bay, en 1998, mettent fin à cette fugacité.
Dans le premier, elle est Emma, une mignonne poissonnière qui vous découpe le poisson-chat avec un érotisme consommé, dans le second, elle incarne Grace, la fille de Bruce Willis-le-sauveur-de-l'humanité. En ce qui la concerne, humanité en péril ou pas, tout ce qu'elle voit c'est qu'elle a des scènes de deux secondes maxi dans Armogeddon, d'où son humeur de cocotte-minute sur le plateau, face à un Michael Bay maté et circonspect Gloups. Pas de doute, c'est bien la fille de Steven Tyler...

Par Sandra Benedetti